Les dernières décennies ont vu se multiplier les traitements ciblés permettant de traiter efficacement de nombreuses pathologies. Cela a notamment été le cas dans des pathologies inflammatoires telles que l’asthme. Or, l’asthme et la polypose naso-sinusienne étant deux pathologies inflammatoires des voies aériennes, toutes deux de type 2 et souvent comorbides, il est rapidement apparu comme logique de tester l’efficacité des traitements de l’asthme chez les patients atteints de PNS réfractaire aux traitements conventionnels.1
Plusieurs anticorps monoclonaux ciblant différents biomarqueurs de la PNS ont ainsi été évalués et ont fait la preuve de leur efficacité dans la prise en charge des PNS réfractaires.
- Anti-IgE : preuve d’efficacité faite dans la PNS associée à un asthme. Le traitement permet une amélioration des scores cliniques et endoscopiques, des symptômes respiratoires et de la qualité de vie. Différentes études ont également rapporté un bénéfice sur la réduction de la taille des polypes et l’amélioration des symptômes versus placebo chez des patients atteints de PNS corticorésistante ou après échec chirurgical, avec ou sans asthme associé.1
- Anti-IL-5 : différents anticorps monoclonaux ont été étudiés. Les différentes analyses montrent une amélioration des scores cliniques et radiologiques, une diminution des symptômes et du recours à la chirurgie, aussi bien après une injection unique qu’après des administrations répétées.1
- Anti-IL-4 et IL-13 : amélioration des scores endoscopiques et radiologiques, des symptômes et de la qualité de vie chez les patients atteints de PNS réfractaire au traitement médical et chirurgical.1