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La place de l’immunothérapie

L'immunothérapie regroupe plusieurs classes thérapeutiques dont les plus connues sont les anticorps monoclonaux et les inhibiteurs des points de contrôle immunitaires. Cependant, il existe d’autres stratégies en cours de développement clinique telles que les anticorps bi-spécifiques, notamment les anticorps bi-spécifiques engageant les cellules T (BiTE), l'immunothérapie cellulaire adoptive représentée par les cellules CAR-T et les immuno-conjugués (ADC).1

Les anticorps bi-spécifiques

Visuel 3D d'un anticorps bi-spécifique

Les anticorps bi-spécifiques constituent une nouvelle approche thérapeutique en plein essor en immunooncologie. Il s’agit d’anticorps artificiels qui reconnaissent deux épitopes antigéniques différents.
Il existe plusieurs constructions telles que les anticorps bi-spécifiques engageant les lymphocytes T (BiTEs) qui se lient spécifiquement au CD3 exprimé à la surface des lymphocytes T d’un côté, et à un antigène de surface des cellules tumorales, de l’autre. Ils permettent ainsi de rapprocher l’effecteur et sa cible ce qui déclenche l'activation des lymphocytes T et entraîne la lyse des cellules tumorales.2-5

Les cellules CAR-T

Visuel 3D d'un récepteur d'une cellule CAR-T lié à son antigène.

Une autre approche étudiée en oncologie est la thérapie avec les cellules CAR-T. Il s'agit de lymphocytes T autologues qui sont génétiquement modifiés pour exprimer des récepteurs d'antigènes chimériques.
Les cellules CAR-T sont dotées d’une région extracellulaire qui se lie de manière spécifique à l’antigène, et d’une région intracellulaire qui favorise l'activité cytotoxique et la prolifération des lymphocytes T.1,2-5

Les immuno-conjugés

Visuel 3D d'un immonoconjugué.

Les immunoconjugués permettent de combiner la spécificité et l'activité antitumorale d’un anticorps monoclonal à la puissance d'une chimiothérapie.
En effet, ils sont composés de 3 parties : un anticorps qui cible la cellule tumorale, un agent de liaison et un agent cytotoxique. Quand la partie anticorps se lie à l’antigène tumoral, l’immuno-conjugué est internalisé.
À l’intérieur de la cellule, l’anticorps est dégradé, libérant ainsi l’agent cytotoxique, ce qui entraîne l’apoptose.
Les ADC permettent ainsi de délivrer spécifiquement aux cellules tumorales une dose plus importante de l’agent cytotoxique, augmentant ainsi l’efficacité tout en réduisant l’exposition des cellules saines.1,2-6

Quelles cibles pour l’immunothérapie ?

Quelle que soit la stratégie utilisée, le choix de la cible de l’immunothérapie est très important.
En effet, afin que le traitement soit le plus efficace et le moins toxique possible, l’antigène ciblé doit avoir une expression spécifique et limitée aux cellules tumorales.1
Les cibles étudiées dans le myélome multiple sont nombreuses et comprennent entre autres : IL-6, CD-40, KIRs, EGFR, CD56, CD138, CD19, TACI, BCMA…1
Le BCMA semble être l’une des cibles les plus étudiées avec plus d’une vingtaine de molécules en cours de développement clinique.2,4,5
L'antigène de maturation des lymphocytes B (BCMA) est une protéine de surface qui régule la prolifération, la survie, la maturation et la différenciation des lymphocytes B.2,7-9

Visuel 3D représentant un antigène BCMA sur la surface d'un plasmocyte tumorale et un lymphocyte B différencié.

Le principal rôle de BCMA, dans les plasmocytes tumoraux comme dans les plasmocytes sains, est de réguler et favoriser la survie et la prolifération cellulaire. La liaison avec son ligand APRIL active les voies AKT, ERK1/2 et NFκB et induit l’expression des protéines anti-apoptotiques comme Mcl-1, Bcl-2 et Bcl-xL.2,10
BCMA est présent chez tous les patients atteints de myélome multiple dès les stades précoces de MGUS et de myélome indolent.2,9,11,12 Il est surexprimé par les cellules tumorales et son expression est corrélée avec le stade de la maladie et le pronostic médical.2

Références

  1. Castella M, et al. Immunotherapy: A Novel Era of Promising Treatments for Multiple Myeloma. Int J Mol Sci. 2018;19(11):3613.
  2. Cho SF, et al. Targeting B Cell Maturation Antigen (BCMA) in Multiple Myeloma: Potential Uses of BCMA-Based Immunotherapy. Front Immunol. 2018;9:1821.
  3. Bianchi G, et al. Promising therapies in multiple myeloma. Blood. 2015;126(3):300–310.
  4. Shah N, et al. B-cell maturation antigen (BCMA) in multiple myeloma: rationale for targeting and current therapeutic approaches. Leukemia. 2020;10.1038/s41375-020-0734-z.
  5. Choudhry P, et al, Wiita AP. Seeking Convergence and Cure with New Myeloma Therapies. Trends Cancer. 2018;4(8):567–82.
  6. Chofflon I, et al. Immunoconjugués cytotoxiques : nouvelle classe thérapeutique ? Rev Med Ch. 2013 ;9 :1080-86.
  7. Cohen AD. CAR T Cells and Other Cellular Therapies for Multiple Myeloma: 2018 Update. Am Soc Clin Oncol Educ Book. 2018;38:e6–e15.
  8. O'Connor BP, et al. BCMA is essential for the survival of long-lived bone marrow plasma cells. J Exp Med. 2004;199(1):91–8.
  9. Tai YT, et al. Novel anti–B-cell maturation antigen antibody-drug conjugate (GSK2857916) selectively induces killing of multiple myeloma. Blood. 2014;123(20):3128-38.
  10. Moreaux J, et al. BAFF and APRIL protect myeloma cells from apoptosis induced by interleukin 6 deprivation and dexamethasone. Blood. 2004;103(8):3148–57.
  11. Cho SF, et al. BCMA-Targeting Therapy: Driving a New Era of Immunotherapy in Multiple Myeloma. Cancers (Basel). 2020;12(6):E1473.
  12. Tai YT, Anderson KC. Targeting B-cell maturation antigen in multiple myeloma. Immunotherapy. 2015;7: 1187–99.

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