PNS et comorbidités
La PNS est souvent associée à d’autres pathologies inflammatoires de type 2 telles que l’asthme, l’hypersensibilité à l’aspirine ou encore l’eczéma. On estime que 60 % des patients atteints de PNS souffriraient également d’une autre pathologie des voies respiratoires.1,2
Dans une étude de cohorte, il a ainsi été montré que 49,6 % des patients atteints de PNS étaient également asthmatiques, versus 13,6 % dans la population contrôle (p<0,0001).1
Focus asthme et PNS2
L’asthme fait partie des comorbidités les plus fréquentes de la PNS : 40 à 67 % des patients auraient également un asthme comorbide, et ce alors même qu’un nombre important d’entre eux ne seraient en réalité pas encore diagnostiqués.
D’un point de vue clinique, les PNS associées à un asthme comorbide présentent des symptômes sinonasaux plus sévères et une moindre qualité de vie. Ces formes de PNS sont également plus difficiles à traiter, aussi bien médicalement que chirurgicalement. Les patients sont ainsi sujets à une récidive accrue des polypes ainsi qu’à une plus grande dépendance aux corticoïdes par rapport aux patients uniquement asthmatiques. L’asthme associé à la PNS est également plus difficile à contrôler, plus sujet aux exacerbations, avec une obstruction des voies aériennes augmentée et une inflammation éosinophilique plus étendue.
Ainsi, la PNS est plus fréquemment associée à un asthme sévère qu’à un asthme modéré (57,1-62 % des patients versus 38-42,9 %), suggérant que la présence d’une PNS chez les patients asthmatiques serait un facteur de risque de sévérité de l’asthme.
Asthme et PNS : quel lien physiopathologique?
L’asthme et la PNS sont deux pathologies inflammatoires chroniques de type 2 impliquant une dysfonction de la barrière épithéliale. Une surproduction des cytokines de type 2 (IL-4, IL-5 et IL-13) a été démontrée dans les deux pathologies, de même qu’une implication des IgE.
Pour s'informer également sur l'asthme sévère, consulter les pages dédiées :
Asthme : pathologie et développement
Pour s'informer également sur l'asthme sévère, consulter les pages dédiées :
Phénotyper l’asthme sévère
IL : interleukine ; IgE : immunoglobulines E.
Références
- Khan A, et al. The Global Allergy and Asthma European Network (GALEN rhinosinusitis cohort: a large European cross-sectional study of chronic rhinosinusitis patients with and without nasal polyps. Rhinology. 2019; 57(1): 32-42.
- Laidlaw TM, et al. Chronic Rhinosinusitis with Nasal Polyps and Asthma. J Allergy Clin Immunol Pract. 2021; 9(3): 1133-1141.
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