Vous êtes sur le point de quitter le site gskpro.com

Ce lien vous redirige vers un site externe au portail GSK Pro France. Veuillez vous référer aux conditions d’utilisation de ce site pour plus d’informations.

Poursuivre

Retour

Traitement par corticostéroïdes oraux (CSO)

image article

Un CSO à faible dose peut être bénéfique chez certains patients atteints d'asthme sévère mais ce traitement entraîne fréquemment des effets indésirables généraux graves à long terme.1

Les problèmes relatifs au traitement par CSO

Les données épidémiologiques ont montré qu'une augmentation significative du risque d'effets secondaires graves de la corticothérapie pouvait apparaître dès 500 mg/an et devenir hautement significative au-dessus de 1 g/an.2

De manière surprenante, en France comme dans d'autres pays, l'utilisation des CSO continue d'augmenter. En cures courtes ou au long cours, les motifs de prescription les plus fréquents sont les maladies chroniques des voies respiratoires.2

Effets secondaires fréquents des CSO2

picto cardio

Risque cardiovasculaire

Le suivi à long terme des patients asthmatiques sévères traités par CSO a rapporté que la surmortalité était principalement attribuable à des événements cardiovasculaires. Un dépistage précoce et systématique des complications cardiovasculaires chez les patients asthmatiques sévères doit être mis en place.

Risque infectieux

Les vaccins antipneumococciques sont désormais recommandés chez les patients asthmatiques, en particulier ceux qui reçoivent des corticostéroides.

picto risque infectieux
picto os

Risque ostéoporotique et fracturaire

Une prise de CSO > 3 mois est associée à une augmentation de 30 % du risque global de fracture et au moins un risque doublé de fracture vertébrale et du poignet. Un risque de fracture accru d’environ 1,5 fois est associé à l'utilisation régulière de CSO. Le dépistage repose principalement sur l’absorptiométrie osseuse biphotonique, mais le moment où il pourrait être réalisé de manière optimale reste incertain dans le contexte de l’asthme.

Syndrome métabolique, obésité et diabète

Il a été montré que le recours à > de 4 cures de CSO/an augmente le risque de survenue d'obésité et de diabète chez les asthmatiques. Une étude italienne a mis en évidence que dans une cohorte nationale d'asthmatiques sévères, la prévalence de l’obésité était 2 fois plus importante (42 %) que dans la population générale.

picto balance
picto œil

Complications oculaires

La cataracte est un effet secondaire bien connu des corticostéroïdes avec une prévalence allant de 1 à 3 %.Une étude a montré un risque 1,3 fois plus important chez les asthmatiques ayant recours à des cures répétées de CSO.

Perturbations de l’axe corticotrope

  • Syndrome de Cushing. Les glucocorticoides synthétiques, en particulier à des doses élevées et à long terme, peuvent conduire à un syndrome iatrogène de Cushing. Le syndrome de Cushing iatrogène est associé à l'ostéoporose, à l’atrophie cutanée, au diabète, à l'hypertension artérielle, à l’obésité abdominale, à l'acné, à une susceptibilité accrue aux infections et au retard de croissance. Les effets psychiatriques et la fragilité osseuse peuvent persister après la normalisation des taux de glucocorticoïdes.
picto perturbation
  • Insuffisance surrénalienne. La suppression de l'axe hypothalamo-hypophysaire associée à un traitement chronique par glucocorticoïdes de synthèse conduit à une insuffisance surrénalienne plus ou moins marquée en fin de traitement. La sévérité de l'insuffisance surrénalienne dépend de la dose, du mode d'administration et de la durée du traitement. Elle peut persister plus de 12 mois après l'arrêt du traitement. La présentation clinique d’une insuffisance surrénalienne est souvent insidieuse et comprend des symptômes non spécifiques tels que fatigue, troubles digestifs, faiblesse musculaire, perte de poids et potentiellement hypoglycémie, avec des tableaux pouvant conduire au décès.

Autres effets secondaires2

  • Troubles du sommeil, anxiété et dépression
    Ces effets secondaires sont peu rapportés dans les études. Une étude de cohorte a révélé que le recours aux CSO chez les patients asthmatiques sévère était associé à une augmentation significative de la prévalence des troubles psychiatriques par rapport à un groupe contrôle (25 % versus 38 %), confirmé par une étude récente allemande (40 % de troubles psychiatriques).
  • Des effets secondaires « mineurs »
    Des effets secondaires dits mineurs tels que des ecchymoses cutanées sont souvent sous-estimés par les praticiens mais pouvant affecter la qualité de vie des patients, et avoir des conséquences sur l’observance des traitements.

Les stratégies visant à réduire au minimum le besoin de CSO sont donc une priorité absolue.1

search-icon

ZOOM SUR

Perception des patients3

Les effets indésirables des CSO : une préoccupation majeure pour prés d'1 patient asthmatique sur 2

Parception patients

Les effets indésirables des CSO : un impact important sur l'observance, et des patients en recherche d'alternative thérapeutique    

parception patients 2

(sans consulter ou contre l'avis de leur médecin)

Cortico-dépendance

La corticodépendance est caractérisée par une “rechute” à l’arrêt de la corticothérapie orale, malgré la corticothérapie inhalée et les ß2-agonistes à longue durée d’action4

Exemples de courbes de débit expiratoire de pointe (DEP) d’asthmatiques :

  • corticosensibles (maintien du bénéfice sous corticothérapie inhalée à l’arrêt de la corticothérapie orale),
  • corticodépendants (“rechute” à l’arrêt de la corticothérapie orale, malgré la corticothérapie inhalée et les ß2-agonistes à longue durée d’action)
  • corticorésistants (absence d’amélioration sous corticothérapie orale ; seuls les ß2-agonistes nébulisés permettent une bronchodilatation transitoire).
graph corticodependance

Corticodépendance : ce phénomène est associé aux corticothérapies prolongées. L’organisme s’habitue peu à peu au médicament : il peut alors exister une forme de dépendance physique et/ou psychique à la cortisone.5

Syndrome de sevrage : lorsque le médicament est arrêté, une sensation d’anxiété et/ou des symptômes faisant évoquer une dépression peuvent apparaitre et ces symptômes disparaissent lorsque le traitement est réintroduit.5

Les corticothérapies prolongées sont souvent stoppées plus progressivement afin de limiter le risque d’insuffisance surrénalienne.5

Le rythme du sevrage dépend principalement de la durée du traitement mais également de la dose de départ et de la maladie.5

graph schema

Réduction des doses et sevrage des CSO2,7

Les données épidémiologiques ont montré qu'une augmentation significative du risque d’effets secondaires graves de la corticothérapie pouvait apparaître dès 500 mg/an et devenir hautement significative au-dessus de 1 g/an.

L’utilisation de la corticothérapie orale lors des exacerbations doit faire l’objet d’une évaluation stricte avec notamment l’estimation de la dose cumulée sur une année.

Le risque de cures répétées de corticoïdes oraux est mieux connu et l'objectif de diminution de ces cures répétées est majeur dans la prise en charge des patients asthmatiques sévères.

Un plan stratégique en 4 étapes est proposé par le groupe de travail Asthme et Allergie de la Société de Pneumologie de Langue Française afin de parvenir à un sevrage des corticostéroïdes oraux dans l'asthme sévère :

schema reduction dose

Adapté de Bourdin et al. Eur Respir Rev. 2020.

CSO : corticostréroides oraux ; GEPA : granulomatose éosinophilique avec polyangéite ; ABPA : aspergillose bronchopulmonaire allergique ; LABA : béta-agoniste à longue durée d'action ; CSI : corticostéroïde inhalé ; CS : corticostéroïde ; LAMA : antagoniste muscarinique à action prolongée ; NFS : numération formule sanguine ; IL : interleukine ; Ig : immunoglobuline.

Références

  1. Global Initiative for Asthma. Global Strategy for Asthma Management and Prevention. Mis à jour en 2023.
  2. Ahmed E, el al. Effet de la corticothérapie orale au long cours chez les patients asthmatiques sévères de type T2. Rev MalResp. 2020;12:2S398-2S408.
  3. Jaffuel D, et al. Perception of oral corticosteroids in adult patients with asthma in France. J Asthma. 2021;58(7):946-957.
  4. Chung KF, Roche N. Asthme corticorésistant et corticodépendant. La Lettre du Pneumologue 2000 ; vol III (3):101-104.
  5. Corticodépendance/syndrome de sevrage. www.cortisone-info.com (consulté le 4 janvier 2022).
  6. Calzetta L, et al. Oral Corticosteroids Dependence and Biologic Drugs in Severe Asthma: Myths or Facts? A Systematic Review of Real-World Evidence. Int J Mol Sci. 2021;22,7132.
  7. Bourdin A, et al. How can we minimise the use of regular oral corticosteroids in asthma ? Eur Respir Rev. 2020;29(155):190085

NP-FR-ASU-WCNT-220001 V2 - Novembre 2024 © 2024 Groupe GSK ou ses concédants.

Open cookie banner
Hide cookie banner